La construction en ossature bois avec bardage offre de nombreux avantages : rapidité de construction, performance énergétique, esthétique personnalisée et respect de l'environnement. Ce guide détaille chaque étape de la construction, de la conception à la finition, pour vous accompagner dans votre projet.
Nous aborderons les aspects techniques, les choix de matériaux, les budgets prévisionnels et les conseils pratiques pour une réalisation optimale et durable. Que vous soyez un professionnel ou un particulier, ce guide vous apportera les informations nécessaires pour mener à bien votre projet d'ossature bois bardage.
Phase 1 : conception et planification du projet d'ossature bois
La phase de conception et de planification est cruciale. Elle détermine la faisabilité, le budget et la réussite de votre projet d'ossature bois bardage. Une bonne planification minimise les risques de dépassement de budget et de délai.
Étude de sol et choix de l'emplacement
Avant toute chose, une étude de sol est indispensable. Elle déterminera la nature du sol (argileux, sableux, rocheux...), sa capacité portante et la nécessité de travaux de terrassement. Ceci influencera directement le type de fondation à choisir. Il est important de prendre en compte l’exposition solaire, le vent dominant, et les contraintes réglementaires locales (PLU, servitudes...). Le choix de l'implantation optimisera l'apport de chaleur passive et le confort thermique du bâtiment. Une étude géotechnique complète est conseillée pour les projets importants (plus de 100m²). Des sondages permettent d'analyser la composition du sol sur plusieurs mètres de profondeur.
Conception architecturale et technique de la maison en ossature bois
Cette phase comprend l'élaboration des plans détaillés, précisant les dimensions, l'organisation des pièces et les caractéristiques esthétiques. Le choix des matériaux est primordial : le type de bois (pin sylvestre, épicéa, mélèze, douglas... avec des caractéristiques mécaniques et de durabilité différentes), l’isolant thermique (laine de bois, ouate de cellulose, laine de roche, polyuréthane...), les fixations et le système de bardage. Des calculs de structure sont nécessaires pour garantir la résistance du bâtiment aux charges (vent, neige) et aux efforts sismiques. La réglementation thermique (RT2012, RE2020) impose des performances thermiques minimales. La conception doit optimiser l'isolation et réduire les ponts thermiques pour une efficacité énergétique maximale.
- Bois : Choisir une essence adaptée au climat et à l'usage. Le mélèze est reconnu pour sa durabilité naturelle.
- Isolant : La laine de bois est un isolant écologique performant. L'épaisseur minimale dépend de la réglementation thermique.
- Bardage : Le bardage en bois apporte une esthétique naturelle. Le choix de la finition (lasure, peinture) est essentiel pour la durabilité.
Sélection du type d'ossature bois
Plusieurs types d'ossatures sont possibles :
- Ossature poteaux-poutres : offre une grande flexibilité de conception, idéale pour les bâtiments complexes.
- Ossature à panneaux : plus rapide à assembler, préconisée pour des constructions plus standardisées. Des panneaux préfabriqués permettent une construction rapide et efficace.
- Ossature légère : adaptée aux petites constructions, économique et simple à mettre en œuvre.
Élaboration d'un budget prévisionnel pour la construction
Un budget prévisionnel détaillé est essentiel. Il doit inclure :
- Coût des matériaux : bois (environ 25% du coût total), isolant (15%), bardage (10%), couverture (10%), menuiseries (15%), autres matériaux (15%).
- Main-d'œuvre : coût variable selon la région et les qualifications des professionnels. Il est important de prévoir une marge pour les imprévus (5-10%).
- Frais administratifs : permis de construire, taxes diverses.
- Étude de sol : coûts variables selon la complexité et l'étendue de l'étude.
Phase 2 : réalisation de l'ossature bois
Cette phase est cruciale pour la solidité et la durabilité de la construction. Précision et expertise sont de rigueur.
Mise en place des fondations
Le type de fondation dépend de l'étude de sol :
- Dalles béton : pour les sols stables et homogènes. Une dalle de 20 à 30cm d'épaisseur est souvent suffisante.
- Plots béton : pour les sols bien drainés. Les plots sont espacés et reliés par une semelle périphérique.
- Radiers : pour les sols instables ou complexes. Un radier général répartit les charges sur une grande surface.
- Fondations sur pilotis : solution pour terrains difficiles (zones inondables, sols meubles...)
Assemblage de l'ossature
L'assemblage de l'ossature suit les plans techniques. Les poteaux verticaux et les poutres horizontales sont assemblés avec précision à l'aide de visserie, de boulonnage ou d'autres techniques d'assemblage adaptées. Les panneaux, s'ils sont utilisés, sont fixés solidement. Un contreventement est mis en place pour garantir la stabilité et la résistance aux efforts latéraux. La qualité des assemblages est essentielle pour la solidité de la structure. Des contrôles réguliers vérifient l'alignement et le niveau des éléments.
Isolation thermique performante de la structure bois
L'isolation thermique est cruciale pour le confort et l'efficacité énergétique. Le choix de l'isolant dépend des performances souhaitées, du budget et des contraintes techniques. Il faut éviter les ponts thermiques. Une épaisseur d'isolant de 20 à 30 cm est généralement recommandée pour atteindre une résistance thermique (R) de 7 à 8 m².K/W. Un calcul précis des besoins en isolation est nécessaire pour respecter la réglementation thermique. L’isolation par l’extérieur (ITE) est souvent privilégiée en ossature bois.
- Laine de bois : isolant écologique, respirant et performant.
- Ouate de cellulose : isolant recyclable, avec de bonnes performances thermiques et acoustiques.
- Panneaux isolants : solution rapide et efficace, mais attention aux ponts thermiques.
Pose des menuiseries extérieures
La pose des fenêtres et portes doit assurer l’étanchéité à l’air et à l’eau. Le choix des matériaux (bois, PVC, aluminium) influence l’esthétique et les performances thermiques. Une bonne intégration dans l’ossature évite les ponts thermiques. Des joints spécifiques et des techniques de pose appropriées garantissent l’étanchéité. Des fenêtres à double ou triple vitrage sont recommandées pour une meilleure isolation thermique et acoustique. Le choix des menuiseries doit être cohérent avec l’esthétique générale du projet. L'indice Uw (coefficient de transmission thermique) doit être le plus bas possible.
Phase 3 : pose du bardage extérieur
Le bardage protège la construction des intempéries et lui donne son esthétique finale. Le choix du bardage est essentiel pour la durabilité et l'aspect du bâtiment.
Sélection du type de bardage bois
Plusieurs types de bardages bois existent :
- Bois massif : aspect naturel, chaleureux, demande un entretien régulier (douglas, mélèze, cèdre...).
- Bois composite : plus résistant à l'entretien, aspect plus moderne.
- Panneaux : pose rapide, aspect plus uniforme.
Préparation du support pour le bardage
Avant la pose, il faut préparer le support : traiter le bois pour le protéger des insectes et des champignons. Un pare-pluie est installé pour protéger l'isolation de l'humidité. La qualité de la préparation du support influence la durabilité du bardage. Un traitement autoclave classe 4 est recommandé pour une protection optimale. Un pare-pluie respirant permet l'évacuation de l'humidité.
Techniques de pose du bardage
La pose peut être apparente ou clipsée. Des techniques spécifiques garantissent une pose optimale et une finition soignée. L’attention portée aux angles, joints et finitions assure l’esthétique et l’étanchéité. Un niveau et des outils de mesure précis sont indispensables. Des accessoires spécifiques facilitent les finitions (angles, débords...). La pose horizontale ou verticale influe sur l’aspect visuel du bâtiment.
Finition et entretien du bardage bois
Après la pose, il faut traiter le bardage pour le protéger des intempéries et des UV. Une lasure ou une peinture spécifique pour bois est appliquée. L'entretien régulier préserve l'aspect et la durabilité. Un nettoyage régulier et une application de produit de protection (tous les 2 à 5 ans) sont recommandés. Le choix du produit dépend du type de bois et de l'exposition.
Phase 4 : finitions et aménagements intérieurs
Cette phase finale comprend l'aménagement intérieur et les finitions.
Couverture et étanchéité de la toiture
La couverture assure l'étanchéité et protège des intempéries. Le choix du matériau (tuiles, ardoises, zinc...) dépend de l'esthétique, du budget et des contraintes techniques. Une pose soignée garantit l'étanchéité. Une attention particulière aux détails (faîtages, rives, noues...) évite les infiltrations. Une bonne étanchéité est cruciale pour la pérennité. Un couvreur expérimenté est conseillé. L'inclinaison de la toiture influence le choix du matériau de couverture.
Aménagement intérieur de la maison ossature bois
L'aménagement intérieur comprend la création des cloisons, les installations sanitaires (plomberie), électriques, le choix des revêtements de sol et des murs. Cette phase est déterminante pour le confort. Le choix des matériaux et des équipements dépend des besoins et des préférences. Un plan d'aménagement détaillé optimise l'espace et l'organisation des pièces. L'isolation phonique est également importante pour le confort acoustique.
Respect des normes et réglementations
Le respect des normes et réglementations (DTU, normes de sécurité, réglementation thermique) est essentiel pour la sécurité et la pérennité de l'ouvrage. Un suivi régulier par un professionnel qualifié garantit la conformité. Le respect des normes permet d'obtenir les assurances nécessaires. Un contrôle par un organisme de contrôle agréé peut être envisagé pour une sécurité optimale. La conformité aux normes est indispensable pour l'obtention du permis de construire.